Soutenance de thèse 09/01/2025 : Sonia Polliere
Chères et chers collègues,
Nous avons le plaisir de vous partager l’annonce de la soutenance de thèse de Sonia Polliere qui aura lieu le jeudi 9 janvier 2025 à 15h, dans la salle B016 Paul Ricoeur du bâtiment B Pierre Grappin de l’université Paris Nanterre (200 avenue de la République, 92000 Nanterre).
La soutenance se déroulera au format hybride, si vous êtes intéressé∙es, vous trouverez les identifiants de connexion à la fin de ce message.
Vivre et défendre les lagunes. Les konajts face au nangaj tam, le séisme (Oaxaca, Mexique)
Thèse réalisée sous la direction de Mme Valentina Vapnarsky
Composition du jury :
- Alejandro CASTANEIRA (Escuela Nacional Antropologia e Historia ENAH)
- Geremia COMETTI, (Rapporteur, Université de Strasbourg)
- Philippe ERIKSON, (président du jury, Université Paris Nanterre)
Mme Aline HEMOND, (Université Paris Nanterre)
- Olivier LE GUEN, (Rapporteur, CIESAS)
Mme Valentina VAPNARSKY, Directrice (LESC, CNRS)
Résumé de la thèse :
Le 7 septembre 2017, un tremblement de terre d’une magnitude de 8,4 a secoué les régions sud et centre du Mexique. L’épicentre se situait à Tonalá, dans l’État du Chiapas, à 140 kilomètres des lagunes habitées par les konajts, huaves résidant à San Francisco del Mar, dans l’État d’Oaxaca. Cette étude explore les récits, mythes, rituels et discours rituels que ce séisme a activé chez les nataxuy, les anciens “sages” de la communauté des konajts. Le corpus des discours en umbeyajts, langue vernaculaire, et en espagnol local, mettent en lumière la relation que les konajts entretiennent avec les composantes environnementales déterminant pour la gestion de leurs espaces lagunaires. Le tremblement de terre constitue le principal cadre de référence dans lequel les konajts ont décrit les phénomènes naturels et les événements actuels du conflit sociopolitique liés à l’implémentation du couloir interocéanique de l’Isthme de Tehuantepec. La période que nous avons considérée pour observer certains phénomènes nous a semblé significative pour interroger les modes de vie et pratiques des espaces régulièrement perturbés, voire temporairement anéantis, dans une phase de transformation sociopolitique à laquelle correspondent des phénomènes naturels extraordinaires tels que les tremblements de terre et les inondations. En adoptant une approche d’anthropologie linguistique appliquée aux dynamiques propres à l’anthropologie de la catastrophe, l’étude analyse les stratégies mises en œuvre par les konajts face aux changements et transformations en cours. La thèse s’articule autour de deux axes thématiques : d’une part, les espaces terrestres et aquatiques ; d’autre part, les pratiques et discours rituels. Un premier résultat a révélé que les phénomènes naturels, comme les séismes et les inondations, représentent une menace constante dans l’existence des konajts, et le concept de risque occupe une place centrale dans leurs conceptions de relation à certains espaces. Les analyses révèlent que l’environnement lagunaire est perçu à travers le prisme de ces transformations : les inondations, en particulier, bien que fréquentes, marquent profondément la vie des konajts. Cependant, localement, la notion de catastrophe ne renvoie pas seulement aux événements naturels, mais plutôt à la dégradation d’un système de gestion de l’espace lagunaire, qui repose sur une relation avec les composantes environnementales. Cette rupture est attribuée aux interventions humaines, notamment les projets extractivistes, perçus comme des menaces. Ces catastrophes portent aussi en elles un avertissement : elles révèlent l’urgence d’agir pour éviter un possible effondrement à venir.
Identifiants de connexion :
https://cnrs.zoom.us/j/91398065077?pwd=u4RKEvWJRlp1ghfh5bypybXnObW1wR.1
ID de réunion: 913 9806 5077
Code secret: 9mgPW6
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
germ (10 janvier 2025). Soutenance de thèse 09/01/2025 : Sonia Polliere. GERM. Consulté le 14 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/131xi